Porsche et les moteurs d’avion : quand la marque à la jument cabrée prenait son envol

Saviez-vous que la marque allemande a aussi mis les mains dans le cambouis pour faire des moteurs d’avion ?Quand on pense à Porsche, on imagine des voitures qui filent sur l’asphalte, des 911 rugissantes et des Taycan futuristes. Mais oui, vous avez bien lu, Porsche dans le ciel ! Et si ça vous surprend, attendez de voir comment l’histoire s’est déroulée, parce que là encore, ça valait le détour.

Les débuts : Des voitures aux nuages

Tout commence dans les années 50, lorsque Porsche s’intéresse aux airs pour la première fois. En réalité, l’entreprise avait déjà un pied dans l’aéronautique bien avant sa fondation, avec Ferdinand Porsche qui, avant même de fonder sa propre boîte, avait déjà collaboré sur des projets militaires incluant des avions durant la Seconde Guerre mondiale. On vous l’accorde, c’était pas la partie la plus glorieuse de l’histoire, mais ça a planté les graines d’une curiosité mécanique hors du commun.

Les moteurs Porsche pour avions légers : 1980-1990

C’est dans les années 80 que Porsche décide de s’attaquer sérieusement au marché des moteurs d’avion, et pas n’importe comment : avec du style et de l’innovation ! Le modèle phare, le Porsche PFM 3200, est lancé en 1987. Il s’agit d’un moteur six cylindres à plat, dérivé du légendaire moteur de la 911. À l’époque, l’idée est plutôt simple : si ça marche bien sur la route, pourquoi pas dans les airs ? Bon, sur le papier, c’était parfait, mais dans les faits, ce n’était pas tout à fait aussi simple.Le PFM 3200 promettait silence, fiabilité et faible consommation, soit tout ce qu’on attend d’un moteur d’avion léger. Mais voilà, les pilotes et les constructeurs d’avions n’étaient pas encore prêts pour un changement aussi radical. Trop d’électronique, trop de nouveautés, bref, pour un milieu habitué à des moteurs un peu plus rustiques, c’était comme offrir une tablette dernier cri à votre grand-oncle de 80 ans.

La fin prématurée : 1991

Après quelques années à tenter de faire décoller ce projet, Porsche jette l’éponge en 1991. Le marché des moteurs d’avion est finalement un peu trop étroit et les coûts de développement sont exorbitants. Et là, Porsche se rend compte qu’il vaut mieux exceller sur terre que de jouer à Icare avec des moteurs qui peinent à convaincre. Mais malgré cet échec commercial, le PFM 3200 a tout de même été utilisé sur des avions comme le Mooney M20L et quelques modèles d’aviation générale, ce qui, avouons-le, est déjà pas mal.

Un pari audacieux mais oublié

Alors, Porsche dans l’aéronautique, rêve fou ou génie mal compris ? Difficile à dire. L’audace de la marque reste admirable : qui d’autre aurait osé transposer un moteur de voiture de sport dans le monde de l’aviation ? Bon, ok, Rolls-Royce l’a fait. Mais même si l’histoire ne retient pas ces moteurs Porsche comme des réussites, elle témoigne de l’envie de Porsche d’explorer de nouveaux horizons, quitte à se casser les dents. Mais si vous voulez mon avis, entre une Porsche qui s’envole et une Porsche qui rugit sur le bitume, le choix est vite fait : à chacun sa place, et pour Porsche, c’est définitivement sur la route.

Alors la prochaine fois que vous entendrez parler d’un moteur Porsche, vous saurez qu’ils ont aussi tenté de voler, et que même s’ils ont atterri un peu brutalement, ça fait partie de l’aventure de cette marque qui n’a jamais eu peur de prendre des risques, sur terre comme dans les airs.

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